Mis à jour le 06/10/2023
Nuisances aéroportuaires : une 1re bataille gagnée mais le combat continue
Depuis de nombreuses années, la lutte contre les nuisances croissantes de l’aéroport ne connaît pas de répit. Nous l’avons souvent répété : personne ne veut la disparition de l’aéroport de Bordeaux – Mérignac qui est un acteur économique important. Pour autant, nous contestons son modèle de développement, basé quasi exclusivement sur le low-cost qui ne profite, au final, qu’à une toute petite minorité. Nous contestons aussi sa conception d’un autre âge, avec des km2 de parkings totalement imperméabilisés.
Elus, associations et citoyens se battent côte à côte pour que l’aéroport de Bordeaux-Mérignac accepte de prendre en compte les externalités négatives produites par son activité, à commencer par le bruit. C’est ainsi que nous demandons collectivement qu’un arrêt des décollages et atterrissages de 23h à 6h puisse être mis en place à l’instar de ce qui se pratique déjà sur de nombreux autres aéroports français. En effet, toutes les études – dont l’étude épidémiologique DEBATS – montrent à quel point les nuisances sonores répétées sont néfastes pour la santé, notamment sur le sommeil : 3 ans de perte d’espérance de vie (calculée par l’observatoire du bruit en Île-de-France Bruitparif) pour les personnes qui vivent à proximité des couloirs aériens, maladies cardio-vasculaires, hypertension artérielle etc. L’agence gouvernementale de la transition écologique (Ademe) estime à 6,1 milliards d’euros le coût social lié aux nuisances sonores aéronautiques.
Le 9 août dernier, le nouveau Préfet de la Gironde a officiellement annoncé le lancement d’une « étude d’impact selon l’approche équilibrée » sur l’aéroport de Bordeaux Mérignac. Cette terminologie obscure recèle une étude rendue nécessaire par la règlementation européenne et doit étudier les conséquences d’éventuelles restrictions d’exploitation (notamment nocturnes), en prenant en compte les facteurs environnementaux, sociaux et économiques.
Si le lancement de cette étude est indéniablement une avancée positive, elle ne doit pas laisser croire que tout est gagné, loin de là.
D’une part, à cette étape, rien ne présage de son résultat.
D’autre part, il est important de rappeler que la justice administrative française a donné raison le 5 avril 2022 à un collectif d’associations (dont l’Association Eysino-Haillanaise de Défense Contre les Nuisances de l’Aéroport). Celles-ci contestaient l’impartialité de l’organisme désigné par l’Etat pour réaliser ces études d’impact, la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC). Direction dont le financement dépend directement… de l’activité des aéroports. Or, c’est la Direction de la Sécurité de l’Aviation Civile, qui émane de la DGAC, qui a été désignée par le Préfet pour le pilotage de cette étude pour l’aéroport de Bordeaux.
Il est aussi important de rappeler que les vols de nuit sont une des revendications que nous portons mais pas la seule : un aéroport respectueux des riverains doit aussi contenir les nombres de ses décollages et atterrissages, et plus spécifiquement, pour celui de Mérignac, il doit impérativement maintenir la piste sécante qui permet de répartir les nuisances entre les habitantes et habitants. En résumé, l’aéroport de Bordeaux doit se montrer à la hauteur des enjeux climatiques et de santé publique dès aujourd’hui.
L’échec alarmant de la lutte contre la prolifération des moustiques
Depuis des années, les communes françaises font face à un défi de taille : lutter contre la prolifération incessante des moustiques, vecteurs de virus, comme ceux de la dengue, du chikungunya ou du Zika. Malgré les obligations et les ressources mises en place pour contrôler cette menace, ces insectes nuisibles continuent de se développer à un rythme préoccupant. Cette situation inquiétante expose les citoyens à des risques sanitaires et révèle l’échec des stratégies de lutte actuelles.
En 2020, Le Centre de Démoustication de Bordeaux Métropole a signé une convention avec les 28 communes de La Métropole, afin de s’inscrire dans un traitement annuel de démoustication.
À ce jour, la majorité municipale ne s’est contenté que de la diffusion d’informations visant à responsabiliser Les Haillanaises et Les Haillanais : identification et signalisation des foyers de moustiques, astuces et conseils pour lutter contre leur prolifération.
Les moustiques prolifèrent dans les zones humides, mais aussi en présence d’herbes hautes. Notre commune est traversée par un ruisseau dont le parc est en grande partie inaccessible.
Qu’en est-il de son entretien et des autres secteurs de la commune, et quid du traitement annuel prévu par la convention ?
En transférant ses devoirs et ses responsabilités sur ces concitoyens, la majorité municipale prend-elle ses vraies responsabilités ?
Merci à Wilfrid Dautry pour ses nombreuses années à défendre les intérêts de nos administrés au sein du conseil municipal et du Haillan Réuni.
N’ont pas fourni de texte pour ce magazine.
N’a pas souhaité communiquer dans ce magazine.
N’a pas fourni de texte pour ce magazine.